Séquence 1
LA 1 : Extrait de Madame Bovary, Flaubert, 1857 / Chapitre IX, 1ère partie

Comment cet extrait met-il en évidence chez Emma Bovary, une vision du monde désenchantée ?

I/ Rêve d’une Société idéalisée

a/ Une société schématisée et hiérarchisée
Emma est plongée dans ses rêveries. Il s’agit d’une vision : verbe « miroiter »= briller comme un miroir, les « yeux d’Emma », couleur « vermeille » = la couleur du plaisir.
-Vision naïve, très réductrice du monde, sans nuances, ni complexité « deux ou trois (tableaux) qui cachaient tous les autres, et représentaient à eux seuls l’humanité complète », l.3 et 4. Vision globalisante : « le monde de… »,l.4, « la société des … », l.8, « la foule des… , l.13.Utilisation de termes qui représentent un pluriel indéfini. Il s’agit d’une infinité de…
- Hiérarchie : « Venait ensuite », l.8. Emma classe par ordre d’importance cette population « d’élite », de gens hors du commun, qu’elle envie, à laquelle elle aimerait appartenir.

b/ Subjectivité et exagération de cette vision
- Exagération. Hyperboles : » la vie nombreuse », l.2, «tous les autres », « l’humanité complète »,l.4., « quelque chose de sublime », l.16
Style indirect libre (l17 à 21)
« pleins d’ambitions idéales et de délires fantastiques » , l.14 Manque de précision (lesquels ?). Adjectifs un peu creux
- Comparaison : la vie rêvée, la ville rêvée = Paris comparée à un océan (caractère quasi infini de cette étendue qui révèle la notion d’immensité). Superlatif : « plus vague que »l.1
- Anaphores « on y était pâle, on se levait, l.8…on soupe, l.12
- Enumération et accumulation : des parquets dans des salonsl.5, « des robes…des angoisses…des sourires », l.7
- Naïveté des tournures : il y avait et c’était= Style indirect libre.

c/ Une existence faite de plaisirs
- dormir : « se lever à quatre heures »l.8
- manger : « on soupe après minuit ». L’heure des repas est fantasque
- rire : « riait…la foule » , l.12
Vie nocturne « à la clarté