Mme Bovary
Tout d’abord si l’on étudie le titre, on s’aperçoit que l’on met dans le titre l’unique prénom de l’héroïne pour la mettre en personnage principal. Il n’y a pas de « de » avant Bovary ce qui montre qu’elle n’appartient pas au rang de la noblesse. Dans Madame Bovary, c’est son état civil qui est mis en avant, et non son caractère car dans Mme Bovary, il n’y aucune trace de la personnalité du personnage de l’Emma elle-même. Ce qui suggère que dans ce mariage, il n’y aura pas d’histoire et que ce serait donc un destin. Les sous titres posent une équivalence entre l’étude des Mœurs de province ou plus exactement Mme Bovary en tant qu’incarnation des rumeurs de provinces. On est prévenu dans le titre, que la vie que mènera Emma, ne sera pas féerique, elle sera même très réelle. Sa vie sera pour elle d’une médiocrité affligeante. Il y a trois personnages portant le nom de madame Bovary dans le livre ce qui renforce ce titre social. Il n’y a donc pas d’érotisation. Il y a des connotations péjoratives lié à ce nom (le nom n’est pas noble pour l’époque). La désillusion est inscrite dans le nom de son mariage. On peut dire cela à propos du titre car chaque mot employé par Flaubert est pensé, il n’y a pas de place pour le hasard dans un roman tel que Mme Bovary. Le personnage de Madame Bovary est donc présenté comme médiocre volontairement, et non pas comme une figure littéraire.
Le récit ne s’achève pas sur la mort de héroïne, mais au-delà d’elle. Les effets de compositions dans le passage de la première « vrai » rencontre entre Charles et Emma :
Flaubert alterne le récit de l’action de Charles en tant que médecin « Une fois le pansement fait… » « On parla d’abord du malade … » « Quand Charles après être monté dire adieu au père Rouault… », avec un récit qui décrit Emma uniquement par son physique. Flaubert utilise le regard de Charles pour ne décrire que certaines parties physiques : les ongles, ses mains, ses yeux, son cou, ses cheveux, ses pommettes