Mme de bovary - commentaire
La scène est tout d'abord montrée d'un point de vue externe. En effet l'expression "on vit", indique que le narrateur décrit en temps réel le déroulement de la remise des prix à cette "petite vieille femme", Catherine Leroux. Il commente d'une manière très réaliste son portrait en commençant par ses pieds jusqu'à son visage comme si une caméra la filmait de haut en bas, puis faisait un gros plan sur le plus important : les marque de sa vieillesse et de son usure. Puis, à partir de la ligne 12, le point de vue devient omniscient. La narrateur donne son avis en qualifiant sa rigidité de "monacale". On s'aperçoit qu'il connait tout de la vie de la pauvre domestique par exemple lorsqu'il annonce que "C'était la première fois qu'elle se voyait au milieu d'une compagnie aussi nombreuse". Il montre ensuite qu'il sait ce qu'elle ressent au plus profond d'elle-même en la précisant "intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habit noir et par la croix d'honneur du Conseiller [...], ne sachant s'il fallait s'avancer ou s'enfuir". Le narrateur sait tout de son personnage, il s'agit ici de Gustave Flaubert, l'auteur lui-même.
Le portrait se déroule selon un certain ordre. Tout d'abord, il semble choqué par la silhouette "ratatinée" et le "maintient craintif" de la vieille servante. Il décrit ensuite ses pieds, ses hanches et remonte ainsi jusqu'à son visage entouré du béguin, marqué par le temps. Il le compare à une pomme flétrie. Toutes les marques de son esclavagisme