Mme de Sévigné et sa fill
Son mari étant gouverneur de Provence elle quitta Paris et sa mère pour Aix-en-Provence et résida fréquemment dans son château de Grignan, ce qui fut à l'origine de l'une des correspondances les plus célèbres de la littérature française13. Malheureusement, seules les lettres de Madame de Sévigné ont été conservées, la famille ayant détruit les réponses.
Certains estiment qu'elle est la mystérieuse destinataire des Mémoires du cardinal de Retz14.
Sa fille aînée entra chez les Visitandines, ordre religieux fondée en 1610 par leur ancêtre Jeanne-Françoise de Chantal et l'évêque de Genève François de Sales.
La fille cadette épousa le comte de Simiane et fit éditer la correspondance de sa grand-mère.
Son unique fils mourut prématurément en 1704 ne laissant pas de postérité.
Françoise de Grignan mourut peu après à Marseille le 13 août 1705 à l'âge de 58 ans « partie de la petite vérole et d'une apoplexie de sang15 ».
La princesse des Ursins, écrivit de Madrid à cette occasion à Madame de Maintenon :
« Voilà donc la pauvre Madame de Grignan morte entre les mains d'un charlatan16 ! Elle qui avoit beaucoup d'esprit, et qui se piquoit pas moins de savoir la médecine que la philosophie de Descartes, comment a-t-elle pu se mettre en de telles mains17 ? »
L'épitaphe de Saint-Simon est particulièrement cruelle :
« Madame de Grignan, beauté vieille et précieuse dont j'ai suffisamment parlé, mourut à Marseille bien peu après, et quoi qu'en ait dit Madame de Sévigné dans ses lettres, fut peu regrettée de son mari, de sa famille et des Provençaux ».