Mobilisation
Dans les médias ou dans la vie locale, les asso, les partis et les syndicats animent largment le débat public et témoignent de la vitalité d’une société civile capable de contester, de proposer et de s’auto-organiser. Mais le dynamisme des militants et le renouvellement de leurs formes d’action collective ne doivent pas faire oublier qu’ils restent très minoritaires en nb, et que les organisations qui les accuillent sont en crise depuis 30 ans. Les grandes structures militantes n’attirent en effet plus les foules. On est loin du temps où le parti gaulliste du RPF revendiquait jusqu’à 400 000 mb en 1947, et où le PC en comptait plus de 500 000.
Dans un pays où l’Etat cultive une certaine méfance à l’égard des corps intermédiaires, il est vrai qui les syndicats et les partis fr ont tjrs été faibles en regard de leurs homologues européens. En fr, 7% des actifs étaient syndiqués en 2008, contre 20% en All, 28% au RU et 54% en Belgique (le taux de syndicalisation résiste dans les pays où les syndicats offrent des services à leurs adhérents comme un complément d’assurance chômage, et où seuls les adhérents profitent des accords négociés). Si tous ces pays partagent une même tendance à la baisse depuis 30 ans, la Fr atteint des taux d’adhésion particulièrement faibles. le taux de syndicalisation est ainsi passé de 22,9% en 1971 à 7% en 2007. la part de la population mb d’un parti pol oscille depuis les 80s entre 2 et 3% de la population totale. Si bien que la vie politique comme la vie syndicale repose de + en + sur une minorité de militants actifs plutôt vieillissants et souvent élus ou collaborateurs d’élus.
Ce désengagement populaire se reflète dans les urnes. Si la hausse quasi continue de l’abstention peut s’interpréter pour partie comme une forme de contestation, elle traduit aussi pour certains une forme de désintérêt envers la chose publique. Avec la crise éco lancinante depuis 3 décennies, et l’échec des gouvernements à