LAMBIET Camille (S191029) Juin 2022
Modélisation syntaxique : Travail de fin d’année Introduction
Ce travail a pour but d’analyser une construction choisie dans un extrait du Bonheur des ogres de Daniel Pennac. La construction choisie pose des problèmes lorsque l’on tente de l’analyser avec les modèles de Tesnière et X barre, c’est pourquoi il nous a paru intéressant de nous y attarder. Voici donc la phrase que nous retrouvons à la page 77 de l’ouvrage de Pennac :
Heureusement que Jérémy …afficher plus de contenu…

Riegel, lorsqu’il aborde les constructions syntaxiques de l’adverbe, y voit un complément circonstanciel tout simple et précise que la particule que est optionnelle en la plaçant entre parenthèses dans son exemple « L’adverbe peut fonctionner comme un complément circonstanciel […] par rapport au reste de la phrase : […] Heureusement (que) Jean n’en sait rien. »2 Des tests assez simples confirment cette hypothèse dans le cas où le que est absent. On peut en effet déplacer l’adverbe dans la phrase et même le supprimer de celle-ci et obtenir malgré tout une proposition grammaticalement et sémantiquement viable. La conjonction …afficher plus de contenu…

Nous avons donc d’abord choisi de faire fi de la particule que. Elle n’est pas indispensable pour que la phrase reste correcte grammaticalement et ne change rien au sens fondamental. 1 PENNAC (Daniel), Au Bonheur des ogres, Ed. Gallimard, 1985, p.77
2 RIEGEL (Martin), Grammaire méthodique du français, Ed. Quadrige, 1994, p. 648-649
3 TESNIERE (Lucien), Elément de syntaxe structurale, Ed. Klincksieck, 1959 LAMBIET Camille (S191029) Juin 2022
Nous avons donc modéliser la structure de la phrase comme si elle s’était présentée comme ceci dans l’extrait : « Heureusement, Jérémy n’est pas là ! »
Fig. 1 : Modélisation de la phrase