Mode circulatoire
Le cas présenté s’inscrit dans une problématique liée aux conflits interculturels au sein de l’entreprise SOCOMETAL. En effet, les relations entre les différents acteurs principaux M. Bernard, M. Diop et M. N’Diaye, mettent en exergue la coprésence de deux systèmes de valeurs distincts. Ces divergences apparaissent explicitement dans un contexte conjoncturel nécessitant l’accroissement de la production.
Face à ces impératifs d’augmentation de la productivité, M. Bernard témoigne de son pessimisme en déclarant « We’ll never get that out of our workers …it’ll take a miracle. ».
Ce manque de confiance manifeste envers les salariés révèle une méconnaissance du modèle circulatoire en vigueur dans la plupart des entreprises africaines.
Dans le système occidental importé de M. Bernard, la hausse de la rentabilité repose sur le postulat d’une mise en concurrence des salariés contrairement à la conception au modèle circulatoire qui s’articule selon un modèle communautaire. En effet, l’augmentation généralisée des salaires proposée par M. N’Diaye, a permis d’accroitre la rentabilité de l’entreprise SOCOMETAL.
Ce modèle circulatoire se définit par différents types de « circulations » qui relient les membres de la communauté et assurent leur cohésion par un système d’échanges solidaires et de services réciproques. Ce collectivisme est donc opposé au modèle importé occidental qui met le développement personnel au centre du système en particularité dans le monde de l’entreprise. Cet individualisme permet donc d’augmenter les résultats économiques des sociétés. La culture occidentale est donc diamétralement différente de celles ancrées sur le territoire africain.
Ainsi, l’association de ces deux conceptions fait apparaitre un choc interculturel et dévoile les dangers et la complexité qui naissent du multiculturalisme dans le fonctionnement et le management d’une entreprise dans notre