Moderato cantabile de marguerite duras
Fiche de lecture
I. Présentation II. Résumé III. Analyse des personnages – Anne Desbaresdes – Chauvin – Melle Giraud – L’enfant d’Anne IV. Axes d’analyse – Le style de Duras – La relation de Chauvin et Anne : de la fascination de la mort à l’ivresse – L'attente et l'ennui
Moderato cantabile qui signifie «Modéré et chantant» est un roman de 150 pages de Marguerite Duras, publié en 1958. Le «moderato cantabile» du titre dédié à Gérard Jarlot est trompeur : c’est une histoire de passion. Moderato cantabile marque l’aboutissement pour Marguerite Duras d’un art romanesque marqué par l’intériorité des êtres soumis à la fatalité de la passion amoureuse. L’auteur emploie des apparences banales et une grande économie de langage, ce roman est complexe, ambigu. A l’instar d’Hiroshima mon amour, écrit à la même époque, il y a deux volets: le quotidien le plus banal et la tragédie.
Résumé
Le roman commence par une leçon de piano, le professeur Mlle Giraud ne cesse de répéter à son élève, un enfant: « moderato cantabile ». La mère de l’élève, Anne Desbaresdes assiste également à la leçon qui a lieu tous les vendredis. Le professeur reproche à la mère son mode d’éducation. Elle voudrait qu’elle impose la loi et la volonté de l’adulte à son enfant. Tout à coup on entend un cri dans la rue. Après la leçon Anne tente de se renseigner à propos du cri. Elle apprend qu'un homme a tué une femme. Devant le café du port, lieu de l’homicide, elle voit l’assassin qui embrasse avec passion le corps de la femme qu’il a tuée en murmurant «mon amour, mon amour», puis elle assiste à son départ dans la voiture de la police.
Cet événement attise la curiosité d’Anne. Le lendemain, elle se rend au café du port accompagnée de son enfant. Elle parle avec la patronne du café et un inconnu, Chauvin intervient dans la conversation. Ils commencent alors à parler du crime en buvant du vin. Au