Moderato cantabile
Le film de Peter Brook est-il fidele au roman de Marguerite Duras ? Jusqu'à quelles limites ?
Pour commencer, de nombreux points du roman sont respectés. Le générique du film nous lance directement dans l'univers musical, avec la sonatine de l'enfant. De nombreux dialogues font partis du texte original. La complicité et la tendresse d'Anne Desbaresdes envers son enfant est aussi bien perceptible. Tout au long du film, l'espace temps du roman est respecté : les allés-retours recurrents du café a la maison d'Anne avec le chantier et ses ouvriers, Anne qui rentre de plus en plus tard au fil des jours, alors qu'il fait encore clair au début jusqu'à la nuit tombée. La progression de la relation entre Anne et Chauvin est egalement suivie ; ils parlent du crime. Le rituel du verre de vin calmant les tremblements d'Anne, des nombreuses discussions au café est reproduit. Le procedé de l'ellipse est beaucoup utilisé tout comme dans le livre.
Cependant, Peter Brook ne s'est pas contenté de la simple transposition visuelle du roman de Marguerite Duras. Il l'a transformer, y ajoutant des scenes ou en en transformant certaines. Il a egalement nommé l'enfant par un prénom, Pierre. De nombreux passages ont été ajouté ;Chauvin regardant la mer, l'enfant rentrant de l'ecole et Anne lui demandant de l'accompagner promener. Viens ensuite la scène dans la vieille maison en ruine, lieu ou Chauvin et Anne continuent à discuter tout en reprenant leur conversation. Les premieres hypotheses sont formulées. Pour la premiere fois ils s'assimilent au couple du meurtre. Anne rentre chez elle en ferry,