Modiano
André Durand présente
Patrick MODIANO
(France)
(1945-)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’La ronde de nuit’’ qui est étudiée dans un dossier à part, ‘’Villa triste’’ et ‘’Accident nocturne’’).
Bonne lecture !
Il est né à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, le 30 juillet 1945. Selon lui, ses parents étaient «des aventuriers, assez mystérieux.»
Son père, Albert Modiano, «un grand brun au physique de danseur argentin» (“Paris Tendresse”), était un homme secret, énigmatique. Juif dont la famille avait, au fil des siècles, successivement émigré de Modène à Trieste, Salonique puis Alexandrie, né en France en 1912, livré très jeune à lui-même, administrateur de sociétés fréquentant des gens troubles ou invraisemblables, il a toujours eu un passé flou. De 1939 à 1945, pendant l’Occupation, son existence fut encore plus imprécise. Mais il semble que, malgré son origine, il réussit à vivre dans l’illégalité totale sans jamais quitter Paris. Grâce à une fausse identité, il ne porta jamais l'étoile jaune imposée par les lois anti-juives du gouvernement de Vichy et put échapper aux rafles des Allemands. Sa connaissance du milieu des affaires lui permit de développer quelques trafics divers avec un certain nombre d'officines allemandes, dont son fils ne sut jamais la nature exacte. Ce personnage trouble, déambulant volontiers dans un monde interlope, vivant d'expédients, est au centre de l'œuvre : «Je n’ai jamais été un fils. J’ai toujours été troublé de constater que beaucoup d’écrivains, y compris Baudelaire et de nombreux poètes maudits, exprimaient dans leur œuvre la conscience très forte d’être un fils. Moi, c’est un sentiment que, à l’adolescence comme à l’âge adulte, je n’ai jamais éprouvé et qui sans doute m’a manqué, me manque.» - «Mon père a pu préserver sa vie grâce à une attitude trouble, grâce à de multiples concessions. Ce qui