Lors de mon deuxième stage, en chirurgie digestive dans une clinique de Saint-Étienne, j'ai été amenée à réaliser un travail écrit sur une situation qui m'a interpellée.
J'ai choisi la situation suivante, qui fait appel à la fonction éducative de l’infirmière auprès de patients colostomisés.

Premièrement, le métier de stomathérapeute m'a interpelée, car il m'a permis de m'interroger sur la prise en charge de ces patients qui du jour au lendemain, ont une modification de leur image corporelle et qui se posent beaucoup de questions à ce sujet.

Madame F, 65 ans est hospitalisée dans le service de chirurgie pour un cancer du rectum ce qui engendre une colostomie définitive a gauche. Chef d'entreprise retraitée, mariée, mère de 2 enfants et grand mère de 4 petits enfants, elle se définit comme une femme active, d'ordinaire gaie et appréciant la compagnie. Une intervention chirurgicale est envisagée et permet de poser le diagnostic. Elle reste néanmoins très méfiante vis a vis de sa poche. Ses selles sont fréquentes, liquides et malodorantes, elle détourne la tête au moment du change de la poche et refuse de sortir de la chambre pour de petites promenades. Elle me dit qu'elle a peur que sa poche ne se désadapte et qu'elle soit souillée. Elle rajoute, qu'elle se sent mutilée , dégoutée par l'odeur et n'arrive pas à s'habiller avec ses propre vêtements. Dans ce contexte ou tout est allé très vite pour Madame F, les infirmières et moi même décident d'intervenir auprès d'elle sous différentes formes.
L’équipe lui offre de la disponibilité pour lui permettre de verbaliser les sentiments négatifs et le stress liés à la présence de la colostomie. Elles la confortent dans le fait qu'il est normal, dans cette situation de ressentir de la colère et de la répulsion dans un premier temps, par des gestes et attitudes empathiques lors des soins, les infirmières signifient a Madame que cette perte corporelle ne modifie pas sa valeur humaine, Les infirmiers évaluent la