Molière, Le Misanthrope : Analyse du personnage d'Alceste

1838 mots 8 pages
I/ Le cas d’Alceste

a) Alceste le misanthrope

Le titre de la pièce, Le Misanthrope, donne déjà une caractérisation du protagoniste et le décrit explicitement. La misanthropie est le trait qui domine en effet la nature d'Alceste.
Le Petit Robert (2007) définit le mot misanthrope comme une « personne qui manifeste de l’aversion pour ses semblables ». Une telle définition convient à Alceste. Il dit lui même:

[…] je hais tous les hommes (v. 118)

Le caractère d’Alceste se révèle d’abord par le discours qu’il destine à son ami Philinte.
Si ses paroles sont explicites, elles manifestent également indirectement sa nature.
Philinte offre l’image d’un bon adversaire à Alceste au cours de leurs discussions quand il pose des questions ou quand il donne des opinions contradictoires. De cette manière, l’ami du misanthrope aide le spectateur à se faire une meilleure image du caractère du protagoniste. Alceste n’accepte pas de compromis. En outre, son ressentiment empire au cours des événements : au début il veut se constituer une preuve, car il n’est pas tout à fait sûr de la condition de la société même s’il déclare sa haine contre tout ; à la fin il veut se retirer du monde, car il s’est confirmé que l’univers des humains mérite son mépris. Dès le début, il confesse qu’il a réfléchi à cette prise de décision finale. Le point de départ est un procès, et il renonce à rencontrer un juge pour le solliciter. Il cherche plutôt un soutien à ses idées sur l’humanité que la victoire :

Je verrai, dans cette plaiderie,
Si les hommes auront assez d’effronterie,
Seront assez méchants, scélérats et pervers,
Pour me faire injustice aux yeux de l’univers. (v.197-200)

Le caractère d’Alceste tourne autour de sa misanthropie. Alceste est au fond un personnage plat et stéréotypé qui ne change pas vraiment le cours des événements. Mais la nature qu’il possède se renforce au cours des cinq actes. Il existe en lui des similarités dans les traits, les

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