Mondialisation et interdépendance
I '' L’explosion des flux mondiaux
1) Les hommes n’ont jamais été aussi mobiles
• La mobilité croissante des hommes reflète les inégalités du monde, qu’il s’agisse de flux de travailleurs, de réfugiés ou de touristes ; elle est facilitée par la multiplication des moyens de transport. • Les flux de travailleurs migrants sont alimentés par les inégalités socio-économiques croissantes entre les pays : essentiellement Nord/Sud, ils sont passés de 45 à plus de 150 millions entre 1965 et 2002, auxquels s’ajoute un nombre d’illégaux estimé entre 25 et 40 millions de personnes. • Le nombre de réfugiés, victimes de guerres ou de la répression politique, s’élève à 20 millions d’hommes qui se heurtent de plus en plus aux réticences d’accueil des pays riches soupçonnant une immigration économique. • Le tourisme de masse, désormais à l’échelle de la planète, est passé de 25 à 750 millions de personnes entre 1950 et 2002. Mais seulement 8 % de la population mondiale sont concernés : l’Europe et l’Amérique du Nord fournissent l’essentiel de la clientèle du tourisme international et plus de 2/3 des destinations.
2) Les échanges continuent leur expansion rapide
• L’essor des échanges internationaux est continu : en 2002, les échanges de marchandises s’élèvent à 6400 milliards de dollars et celui des services à 1500 milliards, ce qui représente au total 25 % du PIB mondial. Depuis 1990, les trafics maritimes et aériens ont augmenté de 40 %, le trafic téléphonique de 500 %. Cet essor s’explique par la levée des obstacles douaniers, les progrès techniques, la baisse des coûts de transports et les stratégies d’investissement des FTN. • Ces flux grandissants reposent sur l’efficience de puissants réseaux logistiques multimodaux qui relient entre eux, de manière sélective et hiérarchisée, des territoires lointains. La capacité à se doter d’infrastructures modernes exige des capitaux, des