Mondialisation et inégalités économiques au sein des pays développés
Sujet : Mondialisation et inégalités économiques au sein des pays développés.
Si l’économiste américain Simon Kuznets a montré, à partir de l’exemple des États-Unis et du Royaume-Uni, qu’il existait une relation positive entre le développement et la réduction des inégalités, l’évolution factuelle récente nuance ce rapport en démentant désormais cette corrélation absolue. En effet, depuis le milieu des années 1980, on assiste à un renouveau des inégalités dans les pays développés. Ce constat interroge et remet en cause de nombreuses thèses selon lesquelles la mondialisation permettrait un développement économique et serait profitable à l’égalité.
La mondialisation se définit comme un processus d’ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. Ce phénomène de libéralisation des échanges – caractérisé par l’expansion et l’harmonisation des liens d’interdépendance entre les Nations, les activités humaines et les systèmes politiques à l’échelle du monde, la déréglementation ou encore la délocalisation de l’activité – a pris un essor considérable au cours des dernières décennies. Indéniablement perçue comme la clé de la croissance économique moderne, la mondialisation a évidemment été touchée par la récente crise qui sévit depuis 2008 sur l’ensemble de la planète.
Si nombre de ses bienfaits ont maintes fois été démontrés (notamment pour les pays du tiers-monde en vue de devenir davantage industrialisés et développés ; ouverture des horizons de l’homme), il serait opportun de ne pas négliger certaines dérives apparues au fil du temps. À ce titre, le développement d’inégalités apparaît comme une limite aux privilèges issus de la mondialisation, en ce sens que leur maintien justifie une vision plus nuancée des apports de cette dernière.
L’inégalité désigne une différence mesurable en termes de niveau de vie, de qualité de vie, entre individus ou