Mondialisation et nouvelle strategiie
Face à l’exacerbation de la concurrence sur les coûts de production, de plus en plus d’entreprise adoptent des organisations complexes ne conservant que la propriété des centres de décisions et de conception, autrement appelés centres d’impulsions 1 . Dans le même temps la mondialisation pousse de plus en plus d’entreprises à chercher des débouchés hors du territoire national. Ces réorganisations ne constituent pas une nouveauté puisque dès les années 70 la France connaît ses premières délocalisations compétitives. Néanmoins deux faits nouveaux méritent notre attention. Le premier, souligné par Bigay (1999) réside dans le fait que : « la mondialisation concerne de plus en plus d’entreprises moyennes, mais aussi de petites entreprises, particulièrement dans les secteurs de hautes technologies ». Par conséquent, ce vaste mouvement d’internationalisation des facteurs de production ne concerne plus uniquement les firmes multinationales. Autre fait nouveau, on observe de plus en plus une internationalisation de la R&D se traduisant par l’élaboration de stratégies internationale en matière de localisation de ces activités. Mais à la différence des activités de production, les entreprises tentent de garder la maîtrise des activités stratégiques.
L’organisation de l’entreprise réseau : une réponse à l’internationalisation des facteurs de production. Les stratégies d’intégration verticales et horizontales bouleversent de plus en plus les frontières historiques des firmes. Ces stratégies se traduisent par l’émergence nouvelles formes d’organisation où les entreprises développent (ou restreignent) leur périmètre d’activité en liant (ou déliant) des partenariats avec les entités situées en amont ou en aval de leurs activités : d’où la notion souvent utilisée de réseaux d’entreprise pour désigner ces nouvelles formes d’organisation. Selon Boulanger (1995 2 ), l’entreprise réseau est « un ensemble