Mondialisation flux migratoire
- L’existence de facteurs d’attraction («pull») devenus plus puissants que les facteurs qui poussent les gens hors de chez eux («push») : aujourd’hui, malgré des inégalités entre le Nord et le Sud, ce sont moins la pression démographique et la pauvreté qui sont à l’origine des migrations que l’envie d’Europe et, plus largement d’Occident.
- La généralisation progressive des passeports, survenue il y a seulement une vingtaine d’années, à l’exception de rares pays qui les distribuent encore parcimonieusement (Chine, Corée du Sud, Cuba), a entraîné une généralisation du droit de sortie, alors que le droit d’entrer dans les pays riches devenait de plus en plus contrôlé (visas).
- L’explosion de la demande d’asile, dans des proportions inconnues jusque là (Afrique des grands lacs, Asie du Sud-Est, Balkans, Proche et Moyen Orient, Amérique caraïbe) ;
- L’activation de réseaux transnationaux à l’origine de migrations en chaîne, (Chine, Roumanie, Balkans, Afrique de l’Ouest). Entravées par le contrôle des Etats, ces migrations, souvent clandestines, se jouent des frontières qui constituent parfois aussi une ressource ;
- Le développement de migrations pendulaires d’allers-retours d’Est en Ouest de l’Europe, liées à la chute du mur de Berlin, mais aussi Sud-Nord, Sud-Sud ;
- La création de grands espaces régionaux de libre échange (ALENA, Mercosur, Euro-Méditerranée) et parfois aussi de circulation et d’installation (Union européenne, Marché nordique européen du travail), même si la mobilité des populations, à l’exception de l’Union européenne n’est pas encore institutionnellement reconnue.
Tous ces éléments, révélateurs d’un ordre international bouleversé par la fin du glacis Est/Ouest et par de nouveaux conflits régionaux et mondialisés, mais aussi marqué par