Mondo et autres histoires
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• Jean-Marie Gustave Le Clézio est né à Nice le 13 avril 1940, d'un père anglais et d'une mère née à Paris, de nationalité française et mauricienne, tous deux originaires de l'île Maurice. Est-il français, britannique, mauricien ? Il ne choisit pas, aime les frontières, se considère comme un exilé, mais la langue française est son véritable pays : « Pour moi qui suis un îlien, quelqu'un d'un bord de mer qui regarde passer les cargos, qui traîne les pieds sur les ports, comme un homme qui marche le long d'un boulevard et qui ne peut être ni d'un quartier ni d'une ville, mais de tous les quartiers et de toutes les villes, la langue française est mon seul pays, le seul lieu où j'habite. »
• Il écrit à sept ans un premier livre sur la mer. Un long voyage est né dans la cabine du bateau qui le conduit avec sa mère au Nigéria où il va retrouver son père. • Il partage ses études littéraires entre Nice, Bristol et Londres, puis entre dans le paysage littéraire français à 23 ans avec un prix Renaudot (1963) pour son premier roman, le Procès-verbal, qui enclenche une longue décennie d'écrits de colère et de révolte, où il s'oppose, par l'écriture, à une société où la violence et l'argent prédominent au détriment de la nature et des faibles. Il rejette le monde moderne angoissant. • En 1967, il effectue son service militaire en Thaïlande en tant que coopérant. Expulsé pour avoir dénoncé un peu fort la prostitution enfantine, il est envoyé au Mexique afin d'y finir son service. Employé par l'Institut d'Amérique Latine, il se prend de profonde passion pour cette région et pour les Indiens. Cette expérience impressionnera fortement son oeuvre et modifiera sa vision du monde.
• Pendant quatre ans, de 1970 à 1974, il partage la vie des Indiens Emberas et Waunanas, au cœur de la jungle panaméenne. Expérience humaine, culturelle et mystique d'une valeur irremplaçable, cette aventure contribue à forger un autre homme, un autre