Monisme
Le monisme pose une seule réalité, donc une seule substance. On y distingue plusieurs variantes apparentes selon la nature donnée à cette substance unique. Essentiellement, deux grandes écoles monistes apparaissent, l'une matérialiste, l'autre spiritualiste (comme l'immatérialisme, l'ipséisme ou le solipsisme dont Berkeley a dépeint certains aspects) selon que la substance universelle est la matière ou l'esprit. Mais ces distinctions ne tiennent pas longtemps à l'analyse philosophique car s'il n'y a qu'une substance, peu importe le nom ou les attributs qu'on lui donne puisque, par définition, il n'existe qu'elle et elle possède donc tous les noms et tous les attributs existants. Par essence, au plan Métaphysique, le monisme s'oppose d'abord radicalement à tous les Dualismes (comme le platonisme ou les monothéismes) qui, tous, supposent l'existence d'un monde d'idées face à un monde matériel, ces deux mondes étant de natures différentes et dissociées.
Le monisme s'oppose aussi à toutes les écoles philosophiques construites sur la multiplicité intrinsèque du réel, comme l'atomisme de Démocrite qui envisage le cosmos comme un assemblage d'une infinité d'atomes appartenant à un nombre fini de catégories atomiques de natures différentes.
Concernant les fondamentaux métaphysiques du monisme, certains penseurs refusent de confondre monisme et non-dualité. Dans leur logique, ils restreignent le concept moniste à la seule unité de substance alors que la non-dualité, elle, implique l'unité absolue de tout dans toutes les dimensions. On peut alors parler de monisme restreint lorsqu'on limite l'unité à la seule substance, et de monisme généralisé pour affirmer la non-dualité absolue de tout ce qui existe.
Le grand théoricien de la non-dualité est l'indien Adi Shankara (ixe siècle) qui a construit toute une logique (au sens logicien) qui réfute le principe du tiers-exclu et qui récuse tout usage du OU exclusif.
En Occident, le