Monnaie voile
Résumé français
Les publications des Political Discourses (1752) et du 1er volume de l’Histoire de l’Angleterre (1754) pénétrèrent de 1750 à 1760 la Société des Lettrés de France. Les Political Discourses, et notamment les 7 essais sur le Commerce, le Luxe, l’Argent, l’Intérêt, les taxes, le Crédit public et la Balance du Commerce, intéressèrent tout particulièrement les économistes français. Sur fond d’opposition avec les mercantilistes et les physiocrates, la réputation de David Hume serait d’avoir discerné quelques vérités sur la monnaie, sur le taux d’intérêt, sur les impôts et sur le crédit public. De ce fait, Hume serait un précurseur de la science et de l’économie politique. Si les années 1763-1767 marquent une certaine montée en puissance des idées économiques de David Hume (correspondance avec Turgot, l’Abbé Morellet), c’est la seconde moitié du 19ème qui insistera sur l’héritage humien. La réédition des 7 essais par Léon Say (1852), et l’hommage rendu au philosophe-économiste par les deux dictionnaires d’économie politique (1873, 1897) rappellent que David Hume eut très tôt la révélation de certaines vérités devenues depuis, essentielles en économie. Cette reconnaissance « méritée » laisse toutefois un goût amer. Les économistes français ont considéré l’œuvre économique de Hume comme suffisamment importante pour ne s’en tenir qu’à elle, et oublier que l’auteur fût également un philosophe. Distinguer ainsi les deux parties de l’œuvre de Hume, altère sa véritable portée et sa signification. En effet, c’est sans conteste sa philosophie qui fait de Hume un économiste.
Résumé en anglais
Publications of Political Discourses (1752) and the first volume of the History of England (1754) impressed the French Literature’s Society in 1750 to 1760. Political Discourses, and in particular, seven Essays on Commerce, Luxury, Money, Interest, Taxes, Public Credit and Jealousy of Trade, interested particularly