Monographie sur Platon

I. Première partie de la vie de Platon : jusqu’à la mort de Socrate A. Les origines, la famille 1. Les œuvres a. La « Lettre VII », Platon Pour ce qui est des origines et de la famille de Platon, qui serait plus à même d’en parler que le principal intéressé ? En effet, cela semble logique à première vue, cela permettrait aux contemporains et aux disciples ou érudits des années suivantes de cerner efficacement cet homme talentueux. Mais c’est sans compter sur un des fondements de la philosophie platonicienne. Effectivement, l’auteur est un partisan de la parole utile, et surtout il n’a de cesse de déplorer les apparences et l’orgueil qui en découle. Ainsi, il est largement compréhensible que, dans la lettre VII, Platon ne fasse qu’une brève mention de sa famille. De ce fait, l’unique référence est qu’il avait de la famille dans les institutions politiques de l’époque. On peut voir alors une manière délicate de placer l’intérêt sur une autre personne que lui-même dans un premier temps. Certes, il parle de sa propre vie dans ce texte, mais, comme nous aurons l’occasion d’en parler ultérieurement, il s’agit uniquement de répondre à une demande formulée par autrui qui lui permet de justifier ses actes. Le manque de références familiales ne constitue pas un problème en soi. C’est dommage mais bien concevable par le spécialiste.

b. Les Deipnosophistes, Athénée L’ouvrage d’Athénée ne fait aucune allusion aux origines de Platon. Il dira juste que Speusippe était un parent du philosophe qui succéda à ce dernier à l’Académie[1]. Cette absence de précision est compréhensible lorsqu’on embrasse la totalité du texte. Le point de vue de l’auteur ne permet pas de longues descriptions sur la vie de Platon.

c. Vie de Platon, Diogène Laërce Cette partie de la vie de Platon est la plus détaillée dans la Vie de Diogène Laërce au livre III des Vies et