Monologue de figaro - commentaire
La critique de la société au 18ème siècle Acte V, Scène 3
Introduction : Né en 1732, le parisien Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, fils d’horloger, se révèle très vite doué pour les Sciences et les Lettres. Malgré de courtes études, c’est un ambitieux qui ressemble beaucoup à son futur personnage de Figaro : ses pièces seront nourries de ses déboires dans le commerce, de ses expériences de voyageur et de ses démêlés avec la justice en 1773. Il a exercé beaucoup de métiers, tour à tour horloger, professeur de musique, espion, politicien, traficant d’armes…
En 1784, il publie le Mariage de Figaro, joué à la Comédie Française. La pièce obtient beaucoup de succès et ses accents pré-révolutionnaires seront un alibi de poids pour Beaumarchais en 1789. Cette comédie en 5 actes et en prose est une « folle journée » : malgré le respect apparent de la règle classique d’unité de temps, il se passe tellement de choses que les évènements doivent s’enchaîner à une vitesse folle. Dans l’extrait de la scène 3 de l’acte V, au soir de la Folle Journée, Figaro doit épouser Suzanne, mais il se méprend sur une supercherie qu’avaient orchestrée celle-ci et la Comtesse, et croit que sa fiancée le trompe avec le Comte. Trahi, furieux et désemparé, il entame un long monologue où il revient sur sa vie et sur sa condition…
Problématique : Quelle est la force de ce monologue théatral dans la critique de l’Ancien Régime ?
Dans un premier temps, nous allons étudier les caractéristiques de ce monologue vivant, pour ensuite analyser le réquisitoire contre les abus de la société du 18ème siècle. Enfin, nous verrons en quoi cet extrait donne une nouvelle portée au personnage de théatre et au monologue.
1 – Un monologue vivant par sa vivacité et ses nombreuses variations
Malgré le fait que ce monologue soit une pause dans le