Monologue racine
Pour amener le sujet : Après avoir proposé une définition du monologue et de sa spécificité, on peut citer quelques monologues particulièrement célèbres
(notamment chez Shakespeare, Corneille, Molière, Racine, Beaumarchais,
Musset, Hugo, Anouilh, Giraudoux…) et se demander pourquoi, très souvent, ce sont eux qui restent le mieux gravés dans la mémoire du spectateur et du lecteur.
Pour formuler une problématique : Poser la question des différentes fonctions du monologue, c’est demander à quoi il sert. Il faut préciser d’emblée que le monologue peut prendre des formes très diverses (qu’il faudra détailler au cours du développement), notamment selon sa longueur, sa situation d’énonciation et son registre – ce qui revient à en souligner le caractère protéiforme, malgré son côté conventionnel.
Annonce du plan
I - Les fonctions dramatiques du monologue : son rôle par rapport à l’action
A) Le monologue présente l’action (monologue d’exposition)
B) Le monologue suspend l’action (en revenant sur le passé, en analysant le présent et/ou en anticipant sur le futur)
II - Les fonctions psychologiques du monologue : son rôle par rapport aux personnages A) Le monologue donne accès à l’intériorité, à l’intimité du personnage (les monologues sont souvent lyriques)
B) Le monologue exprime les déchirements, les contradictions, les incertitudes du personnage (tel est le cas du monologue délibératif, qui est fortement pathétique) III – Les fonctions esthétiques du monologue : son rôle par rapport à la dramaturgie A) Le monologue joue sur l’émotion du spectateur (il peut constituer une pause poétique pleine de lyrisme élégiaque ou de pathétique)
B) Le monologue joue sur la présence et le statut du spectateur (il peut s’adresser à lui, le prendre à témoin)
Pour conclure :
Bilan : Chaque système dramatique exploite en fonction de ses visées propres la forme du monologue – qui s’avère particulièrement malléable… et, finalement, pas si