Monologue sur la solitude
547 mots
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Le calme, rien que le calme, c’est ce que j’ai bien cherché, de m’éloigner du bruit, des gens, du monde extérieur, de la société, de vivre totalement seul et d’atteindre la pleine liberté. J’ai passé des années à me détester de plus en plus, à me détruire lentement, et à croire que je n’existais plus, et c’est vrai je n’existe plus. . J’évite tout contact, j’ai même oublié les visages des êtres humains, ainsi que la lumière du soleil .je n’ai plus le sens de la vie. Je suis un homme malade, je m’insupporte, je sature. Je suis un détail anonyme, personne ne s’intéresse à moi. Mon état physique se dégrade, je ne m’alimente plus et cela me tue à petit feu. Je deviens sale, qu’on dirait un animal. Que deviendrais-je ? Apparemment, mon choix était erroné, je vis à l’écart de tous mes semblables et je me suis changé d’un être humain à un monstre isolé. Je m’étonne à chaque fois que je me vois dans le miroir, oh mon miroir, tu me rappelles le temps où j’étais beau, élégant, souriant, et propre surtout. Le temps où il y’avait de l’injustice et de l’impuissance qui grondaient chaque jour et me guidaient vers ce choix. Mon choix de couper les ponts avec mes amis et mes proches m’a terriblement changé, je vois tout en noir, je n’ai personne à qui parler, personne qui sèche mes larmes, mon moral descend dans les chaussettes. Je vis en comptant les nuits, en se disant que matin sera rose. Mais en réalité, je ne trouve qu’une tâche d’encre noir en plein milieu, je contemple l’horizon qui s’arrête aux quatre murs de ma chambre, et je me parle pour oublier que je suis seul, que le temps pour moi s’est arrêté et que je ne peux plus refaire ma vie. La mort, oui, c’est ça. La mort est mon seule asile. Je dois me suicider pour me sauver de cette angoisse permanente et me réveiller de ce cauchemar. Ça ne suffit pas de me laisser pleurer quand les ténèbres se referment sur moi, je suis désespéré et je n’ai plus envie de vivre, mon désir est d’être enterré, c’est la seule solution pour