Monsieur
Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, la peine de mort n’a jamais diminué le taux de criminalité d’un pays et a, bien au contraire, favorisée les envies de vengeance au détriment de la raison. Elle ne se limite pas seulement à l’exécution d’une personne mais inclus également une certaine forme de torture qui est l’attente dans le couloir de la mort. Il ne faut pas oublier non plus que la peine de mort est trop souvent appliquée suite à des procès injustes, voire même truqués (nous en avons l’exemple dans l’article concernant Hank Skinner).
En toute logique, cette loi fait de nous, collectivement, des meurtriers. (le bourreau en premier, ensuite le juge, le policier, la victime qui s'est plainte, les ministres qui ont voté la loi et, pour finir, le peuple entier qui a élu ces ministres) Pour poursuivre la logique de « qui a tué doit être tué », on devrait donc envoyer tout le monde à la peine de mort. Cette logique nous montre l'absurdité de la peine de mort.
Ensuite, il n’y a pas de peine de mort «humaine». Quelle que soit la méthode employée, l’exécution ne poursuit qu’un seul but, supprimer une vie. La peine de mort prive une personne de la possibilité d’expier un forfait, de réparer, de se repentir et de s’amender.
Les erreurs judiciaires et les jugements erronés ne peuvent jamais être totalement exclus. Lorsqu’une peine de mort a été exécutée, il n’y a pas de retour en arrière possible. Depuis 1973 aux Etats-Unis, 123 personnes condamnées à mort ont été libérées après que la preuve de leur innocence a été faite (état avril 2007). Le nombre exact d’exécutions d’innocents, de jugements erronés et d’erreurs judiciaires avérées ne peut être déterminé avec précision. De faux aveux, des faux témoignages et des expertises insuffisantes peuvent influencer l’issue d’un