Monstruosités
Introduction :
A/ d’abord consacré au mot
Le mot monstre a de multiples sens :
-un être vivant présentant une importante malformation, la science qui étudie ces êtres est la tératologie.
-un être fantastique que l’on trouve dans les mythologies, les films et qui est particulièrement effrayant. Ex : centaures, cyclope
-un être particulièrement mauvais sur le plan moral, ex : Dutroux est donc un monstre, Eichmann et Hitler sont ils des monstres ? (Hannibal etc.)
L’expression « un monstre de.. » c’est un être effrayant car il a un trait de caractère mauvais qui est particulièrement développé. Par intolérance on a traité de monstre à partir du 13e siècle les païens et les hérétiques.
-un être particulièrement grand par sa taille ex : monstres marins.
-par exagération : un être très laid mais pas difforme.
-l’expression « un monstre sacré » ex : personnage célèbre, hors du commun, avec une gloire mythique.
Le mot monstre est plus employé pour les êtres difformes, car on sent qu’il y a une articulation particulière derrière, connotation morale péjorative qui est toujours présente et nous empêche de l’employer.
Les monstres physique sont spontanément associer à des monstres moraux, articulation entre difformité physique et monstruosité morale, elle est présente dans l’horreur que nous exprimons face à ces êtres difformes. « Il n’est pas douteux que l’antiquité classique et le Moyen Age n’aient considéré la monstruosité comme effet du monstrueux » on a attribué l’existence de monstre physique à des pratiques monstrueuses sur le plan moral, on a évoqué des unions bestiales.
La monstruosité est d’ordre physique, ne comporte pas de dimension morale. Le monstrueux lui est d’un autre ordre, il désigne l’irrégulier, l’exceptionnellement anormal sur un plan non physique. Donc d’abord imaginaire puis le monstrueux au sens moral, on ne devrait pas parler de la monstruosité d’une âme mais du caractère monstrueux. On vit la monstruosité