Monté de l'individualiste
Mais les inégalités ne suffisent pas à engendrer un conflit social, parce qu'elles peuvent susciter une compétition entre les individus plutôt qu'entre les groupes. C'est une analyse somme toute assez classique et assez simple. Si un individu n'est pas satisfait de sa situation sociale, il peut l'améliorer de deux façons : soit en changeant de position dans la société en obtenant une promotion individuelle, soit en agissant pour améliorer le sort de tous ceux qui ont la même position sociale que lui – c'est-à -dire de son groupe social. Dans ce dernier cas, il y a effectivement un conflit collectif. Mais dans le premier cas, il n'y a qu'une compétition entre individus pour parvenir aux meilleures places offertes par l'entreprise ou la société. On ne peut pas parler à ce moment-là de “ conflit social ”.
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Conclusion
C) LE RETOUR DES CLASSES SOCIALES ?
Si les grèves sont moins nombreuses, les conflits n’ont pas pour autant disparu de la société. Depuis le milieu des années 1960, sont apparus de nouveaux mouvements sociaux (mouvements étudiants, féministes…).
Les nouveaux mouvements sociaux orchestrent de nouveaux conflits sociaux, plus culturels qu’économiques. Les nouveaux protestataires sont jeunes, fortement diplômés et appartiennent principalement aux classes moyennes et supérieures. Ils défendent des valeurs moins matérialistes.
D’autre part, la crise freine la tendance à la moyennisation sociale. Comme le souligne Louis Chauvel, on assiste à un véritable retour des classes sociales. Les chômeurs, les précaires, tous ceux qui ont une intégration professionnelle difficile, se rejoignent dans la protestation collective pour contester l’exclusion engendrée par le capitalisme. Renaissent alors les conflits de