Montaigne, des coches
Des coches, Essais, Montaigne
Intro :
- Enthousiasme face aux découvertes de la Renaissance, mais ces nouveautés aiguisent la tendance à désirer le pouvoir, et cela conduit à des actions d’une extrême violence.
- Montaigne, XVIème donne la définition d’un sauvage « chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ». Ainsi, il tente de faire prendre conscience à l’homme de la relativité de ses valeurs, illusions..
- Montaigne, homme d’une grande culture, vivait près de Bordeaux, et sur les poutres se sa bibliothèque, figuraient des citations devant l’aider à mener sa réflexion.
- Dans ce texte, Montaigne fait état des grandes découvertes et prend très fermement position. Il traite du Nouveau Monde et dénonce la guerre, la violence et la colonisation des peuples.
I. L’image d’une Europe colonisatrice
1. Un monde nouveau
On observe le champ lexical de la nouveauté, combiné avec celui de l’enfance : « nouveau » (L.4) « enfant » (l.4), « abc » (l.5). Ce monde est illettré, « apprend son abc » (l.5) qui fait référence à l’alphabet, et « ni lettres... vignes » (l.6, 7). Le nouveau monde est dénudé de tout ce qui constitue une civilisation. On observe également la métaphore de la nourrice violente « fouetté et soumis à notre discipline » (l.12). L’auteur donne l’impression que la pureté du nouveau monde a été défraichie par les colons, et que sa fragilité et son innocence « âmes si neuves » (l.15), ont été brisées par la cruauté des européens qui ont abusé de ce peuple. « Nous nous sommes servis de leur ignorance » (l.18).
2. L’Europe soumet les peuples du Nouveau Monde
« Subjugué » (l.14) veut littéralement dire : « mettre sous le joug », qui renvoie une idée de soumission très forte, et l’intervenant menant la soumission est doublé d’une idée de violence. « Soumis » et « fouetté » (l.12) arrivent en prémices de subjugué : c’est une gradation. Montaigne dévoile le