Il est évident que Montaigne s’inspire ici de la doctrine épicurienne (Épicure = fondateur de « l’Ecole du Jardin »)
Il s’agit d’un hédoniste qui se fonde sur la thèse selon laquelle le plaisir est le principe et la fin de la vie. (Fin = but => finalité). Epicure entend par plaisir essentiellement les plaisirs corporels mais il ne s’agit pas pour autant de voir dans la débauche. Pour lui tout se qui existe doit exister dans la plénitude de son être sans que rien ne vienne le troubler.
L’épicurisme distingue : * Les besoins naturels et nécessaires (manger à sa faim, boire pour ne pas avoir soif…) * Les besoins naturels non nécessaires (manger trop, sucreries, du caviar…) * Les besoins non naturels et non nécessaires (avoir une Rolex avant 50 ans)
Moins on a de besoins => désirs et plus facilement on est heureux (= sans soucis) => état serein (l’ataraxie = absence de troubles, la paix de l’esprit)
Montaigne affirme que les plaisirs (à condition qu’ils soient naturels donc voulu par la nature) sont « nécessaires et juste et ne représentent pas une détente, une si simple relaxation. »
Il suppose que je sois en harmonie avec la (ma) nature et que j’exploite ses dons. Un certain nombre d’occupations empêchent
« Il te vaut mieux vivre sans trouble en dormant sur une paillasse, qu’être agité en disposant d’un lit d’or et d’une table luxueuse » _ Porphyre (IIIème siècle avant J.C) * La célébrité est non nécessaire. Montaigne dans le début des Essais annoncent qu’il va décrire une « vie basse et sans lustre », « Je ne prise seulement que ce que je sais mon prix »
Montaigne est anticonformiste, il se moque de toutes les ambitions qu’il juge nocives. Il s’oppose à la moral, en privilégiant le plaisir à la condition qu’il soit naturel. Il propose ainsi une inversion des valeurs en mettant le plaisir au dessus du reste (occupations).
« Composer nos mœurs est notre office non composé des livres. »
Selon lui, la Nature est à la fois celle qui