Montaigne la du repentir
I). Les caractéristiques de l’autoportrait 1). Montaigne est le mieux placé pour entreprendre l’étude de sa vie. La connaissance de « moi » ne peut être confiée à une personne étrangère : « en celui là (en ce projet), je suis le plus savant homme qui vive ». 2). Une étude fondée sur l’expérience. Contrairement à l’imposteur dont la « capacité est en lieu d’où il l’emprunte et non en lui » (l.32), c’est en lui que Montaigne trouve son inspiration. 3). Fidélité. La fidélité telle que l’entend Montaigne n’est pas contrairement à Rousseau une fidélité absolue : « je dis vrai, non pas tout mon saoul, mais autant que je l’ose dire » (l.24), c’est une concept relatif de la vérité. Montaigne s’engage à parler mais sans sévérité excessive. II). Montaigne peint « l’humaine condition ». 1). Montaigne précurseur des sciences humaines. Le but de Montaigne est de peindre l’homme, la nature humaine. L’objet de la curiosité de Montaigne, c’est l’homme, car il y a carence en la matière : l’humanité ne se pense pas suffisamment. C’est une invitation à fonder les sciences humaines. Montaigne décrit sa démarche exactement comme s’il parlait d’une démarche scientifique. Il vient d’en définir l’objet : l’homme, or toute science est définie par son projet. Il est donc le précurseur de ce qu’on appellera plus tard les sciences humaines (psychologie..). 2). L’acquisition d’une certaine sagesse. S’il étudie la nature humaine, c’est dans le but d’en tirer des règles morales. La métaphore culinaire implique l’idée de nourrir le lecteur. Il s’agit pour Montaigne de se forger une philosophie morale. Le mot « Philosophe » est à prendre au sens étymologique du terme de sagesse. III). Lien auteur-ouvrage. 1). Les Essais n’ont pas de fil directeur. Montaigne nous explique ce que ne sont pas les