Montaigne lecture analytique
(extraits du tome I, chp XXXI) (1580) I / Une remise en cause des préjugés ethnocentriques - l’extrait commence par une assertion, puis énoncé de la thèse (= déf° de l’ethnocentrisme) (l 1)
- « je trouve » M s’implique ; avis personnel ; « nous » = européens / civilisés ; face à « ils » (les « sauvages »)
- arg° directe : M expose directement ses idées (ex ll 2-‘ : dvpt de la thèse), args (ll 4) et exs (not dernier § : ex dvpé).
- suit une démarche déductive : commence par sa thèse et des idées d’ordre général (voir partie 2) avant d’en venir au cas + particulier des « cannibales »
- repose sur 2 témoignages complémentaires : l’1 indirect (cf chapeau : rencontre avec qn qui a vécu au Brésil : 3 1ers §§) ; l’autre direct (dernier § : 3 Indiens rencontrés à Rouen, en présence du roi Charles IX)
portrait (objectif ?...) direct ds § 2 (ex : « naïveté si pure et simple » (17) ) et + implicite ds § 4 (= met en valeur leur « bon sens ») : permet même d’inverser la situation (regard de l’Autre qui nous regarde et nous juge)
- polémique : use de contradiction pour provoquer une réflexion : ll 23-24 : « Nous les pouvons bien appeler barbares (…) mais (nous) les surpassons en toute sorte de barbarie ».
remise en cause des préjugés ; critique de l’ethnocentrisme et de ses limites cf ironie présente l 4, avec répétition du terme « parfait(e) » (= tout ce qui vient de nous est parfait ; tout ce qui diffère de nos repères mérite la critique). II / Un éloge de la Nature (supérieure à l’Art) - Très vite, M utilise un raisonnement par analogie : compare les « cannibales » / « civilisés » à des fruits ( à partir de la l 5 : « de même que »)
fruits produits par la Nature = « sauvages » / produits par l’hom = « naturel » ? (plutôt : « artificiel » effet de l’ethno- et anthropocentrisme : l’hom estime supérieur ce qui est produit par lui-même.