Montaigne les essais livre iii chapitre 5
I Le temps qui passe, la mise en place de la vieillesse face à la jeunesse
Montaigne présente la vieillesse comme productrice de réflexions plus profondes et plus solides que celle que produit la jeunesse. Elles traitent de sujets plus pesant, accablants comme le sont « le vice, la mort, la pauvreté, les maladies ».
Le philosophe souligne que la jeunesse non concernée par ces sujets est forcée de s’y intéresser pour en traiter, alors que lui, au cœur de ceux-ci peut les comprendre et les appréhender plus facilement, à son grand malheur.
Il traduit enfin ce contraste entre vieillesse et jeunesse par « de l’excès de la gaieté je suis tombé en celui de la sévérité, plus fâcheux ». Ainsi, même si la jeunesse est inconsciente, elle semble préférable à la vieillesse, que l’auteur semble mal vivre car « les ans [lui] font leçon, tous les jours, de froideur et de tempérance ».
Cette tempérance qu’il rejette, comme il rejetait pendant sa jeunesse, la volupté, jouissance intellectuelle. Cette tempérance, exemple de sagesse est selon Montaigne