Montesquieu, lettres persanes xxiv.
Dans la première partie, nous verrons le système politique. Montesquieu a créé un personnage fictif, Ricca, qui raconte la vie parisienne dans cette lettre. Ibben est son destinataire et se trouve dans la ville de Smyrle en Asie Oriental. Ainsi, on trouve un décalage géographique et culturel entre l’orient et l’occident, entre la Perse et la France. Montesquieu utilise l’exotisme qui était en vogue au XVIIIe siècle et cela lui permet aussi de faire réfléchir les lecteurs sur le pouvoir en France. Grâce à Ricca, Montesquieu nous oblige à prendre du recule vis-à-vis du pouvoir royale, on appelle cela une distance critique. Ricca fait semblant de ne pas comprendre le fonctionnement du pouvoir. Il va faire une caricature de la monarchie de Louis XVI. Le pouvoir royale est magique, irrationnel, inexplicable. Il le défini par des termes contradictoire : ‘ Le roi de France est le plus puissant mais il n’a pas de mine d’or ’. Ricca oblige donc aux lecteurs de s’interroger sur la nature du pouvoir monarchique. On le voit aussi avec les paradoxes et les comparatifs (‘ le plus puissant ’ l.1, ‘ il a plus de richesse que lui ’ l.2, ‘ plus inépuisable ’ l.3). Avec ces procédés d’écriture, on a l’impression d’un pouvoir surdimensionné et, à l’inverse tout s’effondre dans les lignes 4 et 5 (‘ n’ayant d’autres fond que des titres d’honneur à vendre ’). Le roi n’a donc rien à vendre. Il ne possède rien sinon l’orgueil de sa fonction.