Montrez qu’amélie nothomb, dans stupeur et tremblements, tourne en dérision non seulement le monde du travail japonais, mais toute la culture nippone.
2058 mots
9 pages
Le Japon est un pays aux mœurs et aux valeurs extrêmement différentes de l’Occident. Malgré l’abolition du système impérialiste, suite à leur défaite de la Seconde Guerre mondiale, les Japonais ont tout de même conservé un système social y ressemblant étrangement. C’est maintenant l’entreprise qui a remplacé l’empereur et grâce au maintien du patriotisme de ses employés, la hiérarchie y est tout aussi sacrée. La société japonaise préfère violemment le conformisme à l’individualisme et c’est ce qu’apprendra à ses dépens l’auteure Amélie Nothomb dans le roman narratif d’autofiction, Stupeur et Tremblements, paru en 1999. C’est au courant littéraire du postmodernisme que l’on doit l’apparition de ce genre de roman au contenu relevant souvent du domaine personnel et s’inspirant librement de la vie de son auteur qui ne se prive pas de livrer ses sentiments, ses fantasmes et ses opinions. Contrairement à l’autobiographie, on ne peut distinguer le vrai du faux. Dans le cas présent, l’auteure d’origine belge a vécu jusqu’à cinq ans au Japon. C’est cette petite enfance heureuse et idéalisée qui l’a ensuite poussé à vouloir s’y installer à l’âge adulte. Sa chute sociale au sein d’une entreprise japonaise inspira le thème du roman, c’est-à-dire une tentative ratée d’intégration sociale et raciale. Elle y dénonce l’aliénation provoquée par la culture japonaise en y tournant à la dérision non seulement le monde du travail japonais, mais toute la culture nippone. On verra donc comment elle a procédé pour se moquer de l’entreprise japonaise et ensuite, pour ridiculiser la culture japonaise.
Premièrement, Amélie Nothomb tourne en dérision le monde du travail japonais. En effet, elle se moque du vice-président de l’entreprise japonaise pour laquelle elle travaille. Le nom de M. Omochi, le vice-président, désigne un gâteau de riz collant, la friandise préférée de l’écrivaine étant enfant, et qui de cette façon représente au premier degré la nourriture grasse, la vulgarité et