Montserra - emmanuel robles
Cette pièce de théâtre, écrite en 1948 par Emmanuel Roblès, peut être analysée sous différents angles. Je tenterai de dresser un portrait contrasté de Montserrat comme protagoniste et de Izquierdo comme antagoniste. Nonobstant que ces deux personnages font partie du même camp, ils sont radicalement opposés par leur but. Ce but est déterminé par leur caractère, leur façon d’interpréter la religion, leur idéal. Pour mieux comprendre il est donc important d’essayer de se faire une image la plus complète possible de ces deux hommes.
Montserrat est le premier personnage dont je tenterai de saisir la personnalité. Jeune officier Espagnol de 28 ans, il est au service du roi. Un roi espagnol qui asservit la population Vénézuélienne et la dissuade de s’insurger par de nombreux massacres, des viols, d’innombrables atrocités. Des actes qui ne sont pas dignes de notre condition d’homme mais qui sont exécutés avec une grande assiduité par les officiers espagnols qui croient servir LA cause juste. Montserrat fait le choix de ne pas suivre cette voie. Avec beaucoup de courage, il s’oppose à son peuple et à son pays. Il trahit son roi. Ses convictions l’opposent à cet esclavage dont est victime la population autochtone. Il veut se rallier à une cause beaucoup plus noble prônée par Simon Bolivar. C’est pourquoi il prévient Bolivar de l’arrivée des espagnols et lui permet de s’échapper. Par cet acte il refuse de n’être qu’obéissant et veut être responsable. Il veut donc sauver son honneur personnel. Cette phrase résume bien ses convictions : « Je suis avec vous contre les miens, contre leur oppression, leurs violences, contre cette manière terrifiante qu’ils ont de nier les hommes…vous le voyez bien que, pour eux, la vie humaine, la dignité humain ne comptent pas ! »
Il défend les droits de l’homme. Il prône l’égalité des hommes et est contre le racisme. Le dilemme auquel il est confronté est donc d’autant plus dur. Il doit