Monuments aux morts
Memorial Shaw, Boston, inauguré en 1897Les monuments aux morts n’existent quasiment pas avant le XIXe siècle : les monuments commémorent les victoires militaires, et portent rarement les noms des soldats morts, à moins qu'il ne s'agisse de personnalités. On citera quand même le projet des Colonnes départementales dès 1800. L’Arc de triomphe de l'Étoile, dont la construction débute en 1806, porte seulement le nom d'officiers supérieurs, qui ne moururent pas forcément au combat, et parfois encore vivants lors de la construction du monument. De même, la colonne Nelson, à Londres, n'est associée qu'au nom du héros éponyme, vainqueur de Trafalgar, l'amiral Nelson.
Les premiers monuments à la mémoire des combattants apparaissent après la guerre de Sécession aux États-Unis. Il s'agit par exemple du Memorial Shaw, à Boston, commémorant les soldats du 54e régiment d'infanterie des volontaires du Massachusetts, monument d'autant plus remarquable que ce régiment était composé de soldats afro-américains qui figurent ainsi pour la première fois sur un monument civique. Des monuments sont également érigés pour commémorer les soldats morts lors des guerres d’unification allemandes (guerre austro-prussienne et guerre franco-allemande de 1870), et des guerres coloniales. En 1889, Vic-en-Bigorre vote une subvention de 1 500 francs pour un monument en l'honneur des morts de la guerre de 1870. Exécuté par le sculpteur vicquois Edmond Desca, et inauguré en 1894, la revanche représente un guerrier farouche armé d'un gourdin. En 1895, la ville de Montauban commande au sculpteur Antoine Bourdelle un Monument aux Combattants et Défenseurs du Tarn-et-Garonne de 1870-71.
La ville de Vernon (Eure) a un monument aux Mobiles de l'Ardèche.
La ville de Taninges (Haute-Savoie), un monument aux morts de la Guerre franco-allemande de 1870 - 1871.
En Allemagne[modifier]