Moriot
Dernier clope du matin, ça se recoiffe comme ça peut, un dernier baiser, une dernière embrassade au milieu des charognards, qui avant même le retrait des troupes commencent leur horrible besogne. C’est déjà fini, il t’abandonne, tu n’as plus qu’a rentrer, seule, chez toi. Retourne vomir dans les jupons de ta mère qui, depuis tes quatorze ans, n’est que ta pâle copie, du haut de son âge supérieur. L’élève a dépassé le maître. Imagine là le matin : jogging rose, café, chien lilliputien face à son Gulliver de maître lisant le Figaro devant son téléviseur allumé sur la matinale, le télé-achat, le J.T..
Les feuilles écrasées par tous ces pieds trop imprudents, la rue vidée de ces