La liberté

3 expériences privilégient la liberté (par Maine de Biran) :
_ L’effort est « le sentiment intime d’une force vivante lié à celui d’une résistance organique ».
Effort : résistance psychique à des résistances organiques. Expérience de la volonté comme puissance hyper psychique.
_ L’obligation : si l’effort résulte d’une tension entre le psychique et le physiologique, l’obligation exprime une tension intrapsychique, elle se donne comme devoir moral d’autant plus manifeste qu’il se sépare des simples motivations affectives. En ce sens, l’obligation requiert un effort de ma volonté selon l’obéissance à un impératif éthique.
_ La promesse : expérience d’une tension intrapsychique tempéralisée et ouverte sur autrui. C’est un engagement de soi adressé à un autre qui commande la volonté de se maintenir fidèle à la parole donnée malgré les changements de situation et les instabilités caractérielles. Elle ne s’opère que par la conjonction de 2 libertés : l’une qui s’engage librement et l’autre qui répond en donnant librement sa confiance. Or la confiance donnée devient l’énergie première de celui qui en se faisant fidèle se révèle finalement fiable et digne de la confiance qui lui fût faite. L’homme est un être capable de promettre et de faire confiance. Par la promesse, la parole devient créatrice et informe le temps : tenir sa promesse, c’est donner forme à sa vie à partir du sens de cette parole dont l’autre est devenu dépositaire.

Introduction :
La liberté est une notion à la confluence de la pensée et de l’expérience. En effet, parce qu’elle s’éprouve avant de se prouver, la liberté est d’abord une question existentielle avant d’être un problème métaphysique. La liberté est perçue avec la dignité comme la qualification par excellence de la personne humaine au point de ne plus être seulement un attribut mais le dévoilement de l’essence profonde du sujet. Ainsi la liberté, par sa dimension ontologique, doit être distinguée des libertés dans leurs