Moyen âge / renaissance
Le chevalier, de Roland à Lancelot
À l’époque médiévale, la société était organisée de telle sorte qu’il y avait quatre groupes distincts formant la société : les rois, les nobles, les chevaliers et les paysans. La littérature du Moyen-Âge présente une tendance voulant que les récits aient des chevaliers comme héros. D’abord, dans La chanson de Roland, le chevalier est davantage un marquis des marches de Bretagne, un guerrier professionnel. En rupture avec l’emprise de l’Église, les héros médiévaux veulent faire partie de la littérature chevaleresque et vont donc la créer afin de marquer l’histoire par leurs gestes d’honneur et de bravoure.
À cette époque, le roman est raconté à voix haute et la lecture silencieuse est très peu pratiquée puisque peu de gens savent lire. Le goût du public exige que les histoires des chevaliers soient raconté avec un ton comique grossier et obscène.
Le mythe de Tristan et Iseult, roman de passion, d’exil et de mort, émeut Chrétien de Troyes à un point tel qu’il décidera de donner à son chevalier un caractère courtois. C’est donc avec Lancelot ou Le chevalier de la Charrette que l’image du simple chevalier est renversée. En effet, Lancelot apparaîtra comme l’amant parfait, courtois, galant, le meilleur chevalier au monde, il ne vas pas sans dire. Représentant l’homme accompli et le héros au plus haut sommet de sa gloire, le parfait chevalier désigne l’état d’esprit de la Cour et sera désormais l’emblème du respect des valeurs courtoises. C’est sans l’ombre d’une crainte que Lancelot va vaincre des obstacles extraordinaires et se dévoue complètement à sa belle dame, Guenièvre, ajoutant ainsi au romanesque voire au romantique !
Le roman de Renart
On peut affirmer sans trop se tromper qu’il n’y a pas de littérature qui soit subversive au Moyen-Âge. Le roman de Renart ne fait pas exception. Bien que le recueil de récits médiévaux apparaisse comme une satire de la société d’antan et du monde