Mrs dalloway
C’était le midi d’un brillant jour d’automne. Vite ! Vite ! Criait Mathilde. Je lui donnai son bouquet d’orchidées roses et finalement elle était déjà prête. Je devais reconnaitre qu’elle était vraiment extraordinaire. La cérémonie commençait à midi et il manquait seulement 5 minutes. Ma sœur ; la seul que j’avais, la petite, toujours si sure, si décidée, si obéissante aux plans que ma mère avait pour nous ; elle était pétrifié ne pouvant pas agir. Je ne suis pas sure pour la première fois dans ma vie... Est-ce qu’il est l’homme indiqué pour moi? Serai-je heureuse avec lui ? Disait-elle à haute voix. Pour la première fois elle tenait compte que j’étais là, pour l’aider. Je sentis que je pourrais lui donner mon conseil, comme normalement ferait une sœur ainée avec la cadette. Mais juste quand j’allais lui dire ce que je pensais, elle revint en soi. Elle ouvra la porte en se disant : « Je ne vois pas pourquoi je dois avoir peur…je suis parfaite, avec ma robe blanche…je vais me marier et Charles ne va pas se repentir. Mon mariage sera tout un succès ! »
Trois jours après, la couple partit de nuit de noces au Caraïbe. Moi, je restai seule chez moi avec ma mère. Comme je suis la plus aînée et j’avais déjà 30 ans, ma mère me répétait toujours que dans une ville si petite, les femmes célibataires (celles de mon âge) étaient très mal vues. Une soirée, quand nous étions en train de bavarder, tranquilles, elle me dit une chose que je n’allais pas effacer de mon esprit. Essayant de parler avec une fausse voix maternelle, elle se confia et elle avoua qu’avec mon attitude je n’allais pas séduire personne dans la vie. Personne ne va te regarder avec cette apparence si abandonnée. Il paraît que tu n’as pas envie de te marier, d’avoir une famille, de vivre ! Ceux furent les mots de ma mère. Honnêtes mais forts aussi. J’avais écouté ce qu’elle n’osa pas me dire auparavant. Qu’est-ce que j’allais faire ? J’aurais bien aimé avoir un bon travail et m’enfuir