La Californie :une démocratie post-moderne?
Par Emilie Bonnet, Gérald Billard et Michel Bussi dans le numéro 108 de Mappemonde

Les élections sont un bon moyen, dans un contexte de questionnement démocratique, d'observer les différentes conceptions et pratiques de de celles-ci. L’État de Californie est depuis longtemps un précurseur de la démocratie. A l'occasion des élections primaires le 5 juin 2012 nous pouvons nous interroger sur la dimension post-moderne de la démocratie Californienne. Comme dans toute démocratie, pour voter il faut être préalablement inscrit sur les listes électorales. Mais l'une des singularités du système électoral étasunien est qu'il faut donner son parti politique et accèdent ainsi à des scrutins spécifiques lors des élections primaires nationales. L'individu devra alors obligatoirement voté pour le parti nommé dans la liste électorale. Par exemple, seuls les électeurs démocrates voteront pour le parti démocrate. Ce n'est pas le cas pour les élections primaires ouvertes. Les électeurs sont libres de voter pour le parti politique de leur choix. L’État Californien a décidé de rendre ses élections accessible à tous puisque le Voting Right Act de 1965 stipule que pour les comtés, ayant plus de 5% de sa population parlant une autre langue que l'anglais, une assistance bilingue sera mise en place. C'est donc le moyen d'intégrer les nouveaux citoyens issus de pays minoritaire au système politique américain. Les lieux et conditions de votes américains sont accessibles et pragmatiques puisqu'ils se trouvent dans des lieux publics comme des écoles ou bien des centres commerciaux et si un individu ne peut pas aller voter le jour, il peut déposer son bulletin dans une autre ville que celle de sa résidence ou bien l'envoyer par courrier. Même si le taux d'abstention reste encore élever, la Californie met en relief ses aspects innovants avec, par exemple, l'essor de l'utilisation du référendum et la facilité d'accessibilité au vote