Jean-Jacques Rousseau est bien connu comme l'auteur des Confessions ou du Contrat social. Il l'est sans doute moins comme musicien, et moins encore comme l'inventeur d'un système de notation musicale. C'est pourtant à une telle entreprise qu'il consacre ses deux premiers texte théoriques : le Projet concernant de nouveaux signes pour la musique (1742) et la Dissertation sur la musique moderne (1743). Le premier texte, de loin le plus court des deux, est un mémoire présenté à l'Académie des sciences. Les commissaires chargés d'examiner le système d'écriture proposé par le Genevois ne furent pas aussi enthousiastes que ce dernier l'avait espéré. Ils y virent même — à tort — la simple reprise d'une notation élaborée au siècle précédent par Jean-Jacques Souhaitty. Les reproches — en partie injustifiés — des commissaires de l'Académie, conduisirent Rousseau à publier un second texte, la Dissertation sur la musique moderne, destiné à la fois à défendre et à corriger le système de notation exposé dans le Projet. Aussi ces deux textes doivent-ils être lus et étudiés ensemble, même s'il existe, à l'évidence, des différences de forme et de contenu entre les deux ouvrages : le premier est plus court et plus descriptif, le second — où se trouve exposée, en somme, la version définitive de la notation musiJean-Jacques Rousseau est bien connu comme l'auteur des Confessions ou du Contrat social. Il l'est sans doute moins comme musicien, et moins encore comme l'inventeur d'un système de notation musicale. C'est pourtant à une telle entreprise qu'il consacre ses deux premiers texte théoriques : le Projet concernant de nouveaux signes pour la musique (1742) et la Dissertation sur la musique moderne (1743). Le premier texte, de loin le plus court des deux, est un mémoire présenté à l'Académie des sciences. Les commissaires chargés d'examiner le système d'écriture proposé par le Genevois ne furent pas aussi enthousiastes que ce dernier l'avait espéré. Ils y virent même — à tort — la