Musique moyen-age
Au Moyen-Âge, la musique se présente sous deux aspects : religieux et profane. Pendant le premier millénaire, la musique est monodique (une seule voix). Dans la musique religieuse, les psaumes et les hymnes, dont la bible fournit le texte, constituent le répertoire liturgique. (Ils sont chantés par une seule voix pour le psaume et par le chœur des fidèles pour les hymnes). Les chants grégoriens arrivent à la fin du 6ème siècle. Dans ces chants, les voix sont égales, de mouvements uniformes sans qu’aucune ne se détache par une émission plus puissante ou plus élevée. A partir du 10ème siècle, la musique qui se transmet jusqu’alors par tradition orale devient écrite. A côté de la musique religieuse, existent les chants profanes. Il faut attendre le 9ème siècle pour voir apparaître de nombreuses compositions non religieuses qui marquent le désir d’élargir le domaine de l’art, mais dont on ne possède aucun échantillon car l’église les condamnait et les moines négligèrent de les copier. C’est à ce moment que se développe l’art des troubadours dont le plus célèbre est Adam de la Halle (1240-1287). Ce sont les troubadours et les trouvères qui vont participer à l’établissement de la musique mesurée. Ils délaissent le latin pour la langue vulgaire. La polyphonie va bouleverser l’art musical à partir du 9ème siècle. Guillaume de Machaut (1300-1377) et Philippe de Vitry (1291-1361) émancipent l’écriture musicale qui prend le nom d’Ars Nova (art moderne), avec des compositions à 3 ou 4 voix et parfois accompagnées d’instruments. En Italie 3 genres nouveaux sont créés : le madrigal, la chasse et la ballade. L’école fanco-flamande au 15ème siècle développe le contrepoint c’est à dire la superposition de plusieurs voix ou de plusieurs mélodies. A partir du 9ème siècle, les instruments s’installent mais jusqu’au 11ème siècle ils différent peu des instruments gréco-romain. Entre le 11ème et le 15ème siècle l’utilisation des instruments à cordes se développe