Mutation des societes
A- UNE SOCIETE DE PLUS EN PLUS URBAINE ET BOURGEOISE
De 1850 à 1939, la population française augmente peu et s’urbanise. L’économie repose encore massivement sur l’agriculture. La France reste donc un pays rural jusqu’au début des années 1930 (p.50) alors que la population britannique est en majorité urbaine depuis les années 1870 et la population allemande l’est depuis les années 1910. Depuis la Révolution française, la France connait un ralentissement des naissances. Ce comportement malthusien la fragilise par rapport à ses voisins européens.
Avec l’urbanisation, on assiste à une transformation des visages sociaux. Un nouveau modèle social s’affirme : la bourgeoisie. Elle a ses propres valeurs et les impose à l’ensemble de la société : le mérite par les études, l’enrichissement par l’épargne et la réussite par le travail, favorisent l’ascension sociale. Les classes moyennes se développent avec la croissance de l’administration et du commerce. Elles bénéficient de l’essor de l’instruction grâce aux lois sur l’école de 1882 (J.Ferry) qui rendent celle-ci gratuite et obligatoire. La population des classes moyennes quadruple ainsi entre 1851 et 1936. En 1913, 90% des Français savent lire et écrire.
B- L’ESSOR DU MONDE OUVRIER ET DU SYNDICALISME
Etude de cas p.54-55 – Le nombre d’ouvrier en France passe de 4.3 à 6.6 millions entre 1850 et 1939. La seconde Révolution industrielle amplifie les effets de la première et provoque des transformations sociales profondes. Avec la mécanisation dans l’agriculture, les populations rurales gagnent les villes et constituent une main d’œuvre pour l’industrie. Par ailleurs, le développement du chemin de fer favorise la mobilité de la population. Le fort exode rural provoque donc l’essor de l’urbanisation : la population de Paris triple entre 1850 et 1939 (3 millions d’habitants), celle de Londres explose avec 7.3 millions d’habitants en 1939.
Le monde ouvrier