Mutualisme
En effet, comme le souligne Jaeger et al. (2008), les banques coopératives françaises constituent un cas atypique, même en Europe. Leur structuration, tout comme leur importance, les rend concurrentielles avec les plus grandes banques SA. Ainsi, le nombre de groupes présents sur le territoire français et le nombre de parts de marché qu’ils assument constituent une particularité propre au marché bancaire français, une telle situation ne se retrouvant nulle part ailleurs. De plus, une étude longitudinale réalisée par Richez-Battesti et al (2005, p.41-43), sur une période allant de 1990 à 1999, tend à montrer la meilleure performance des banques coopératives sur les banques SA. Ainsi, la place importante qu’elles occupent dans le paysage bancaire français et mondial font d’elles des acteurs incontournables du secteur. A titre d’exemple, fin 2006, le Groupe Crédit Agricole figurait au 4ème rang mondial sur la base des fonds propres avec 84,9 milliards de dollars. Le groupe Crédit Mutuel, le groupe Caisses d’Epargne et le Groupe Banque Populaire, avec respectivement 29,8, 24,2 et 22,3 milliards de dollars de fonds propres, se situaient aux 25ème, 30ème et 31ème rangs