Mystère de la liturgie
Le Concile Vatican II a voulu que les fidèles participent plus activement à la Liturgie et, c'est pour cette raison, qu'il a donné une Constitution pastorale sur la Liturgie particulièrement importante : "Sacrosanctum Concilium". On n'en retient, aujourd'hui, que l'aspect pastoral qui a donné lieu à la "réforme liturgique" mais on oublie les grandes richesses de ce texte. Nous allons essayer, avec l'aide du Catéchisme de l'Église catholique, de découvrir le "bien-fondé" de cette Constitution pour le renouveau de l'Église en général et de notre vie spirituelle en particulier.
I) L'ACTION DU CHRIST DANS LA LITURGIE
Le Concile avait merveilleusement récapitulé tout ce qui avait été écrit sur la Liturgie et notamment les développements de Pie XII. Ce dernier avait fait comprendre qu'il fallait bien continuer à voir, dans la Liturgie, l'action extérieure (les cérémonies) mais qu'il fallait surtout soigner l'action intérieure (dans le cœur des fidèles). Le Concile a voulu, comme le désiraient tous ceux qui avaient participé au "mouvement liturgique" en vue du renouveau spirituel, une plus grande participation des fidèles. Pour cela, il était important de définir ce qu'était la Liturgie. Le Concile l'a fait d'une manière merveilleuse : " La Liturgie est considérée (à juste titre) comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles et est réalisée d'une manière propre à chacun d'eux, dans lequel le culte intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres. Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Église, est l'action sacrée par excellence dont nulle autre action de l'Église ne peut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré." (SC 7) Nous ne retiendrons de cette importante définition, pour l'instant, qu'une réalité