Mythe bon sauvage
L’idée que « le bon sauvage » vit dans un paradis sur terre en d’autres temps, en d’autres lieux où paix et bonheur sont assurés par une nature bienveillante, ils sont bien loin de la perte du jardin. Ce mythe répond aussi entre autres, à la quête de nouvelles valeurs du 18e siècle ainsi qu’au débat opposant « nature » et « culture ».
En français, comme en espagnol ou en latin, des textes sont le certificat de naissance du « bon sauvage ». Le mythe du bon sauvage a permis aux écrivains contemporains de développer une forme de critique sociale sur les aberrations et les injustices de la société.
Le « bon sauvage » est donc le fruit de l’imaginaire de tous les grands lecteurs des récits de voyages. Il apparaît au 16e siècle : il est, en quelque sorte, un personnage fait à partir des nombreuses descriptions des hommes primitifs vivant dans un paradis.
Récit du mythe du bon sauvage :
Daniel Defoe (1660-1731) | Robinson Crusoé (1717) | Montesquieu (Charles de Secondat, baron de La Brède et de) (1689 - 1755) | Lettres persanes (1721) | Marivaux (Pierre Carlet de Chamblain) (1688 -1763) | L’Ile aux esclaves (1725) | Voltaire (François Marie Arouet, dit) (1694 - 1778) | Candide (1752) | Denis Diderot (1713-1784) | Le Supplément au voyage de Bougainville (1772) | Jean-Jacques Rousseau (1712- 1778) | La Nouvelle Héloïse (1761)Émile ou De l’Éducation (1762) | James Fennimore Cooper (1789-1851) | Le Dernier des Mohicans (1826) | Bernardin de St-Pierre (1737-1814) | Paul et Virginie (1788 ) |
Textes choisis :
Premier texte : Montesquieu Lettre persane, lettre XII
Tu as vu, mon cher Mirza, comment les Troglodytes périrent par leur méchanceté même, et furent les victimes de leurs propres injustices. De tant de familles, il n'en resta que deux qui échappèrent aux malheurs de la