Médaille d'or
«Je l’ai toujours dans mon sac à dos», dit-il.
Pour le surfeur des neiges québécois, il ne fait aucun doute que sa victoire olympique représente le moment le plus précieux de sa carrière sportive.
ARCHIVES:
Un couronnement de carrière en or
BLOGUE:
Sympathique!
«Dans un certain sens, cette médaille d’or vaut plus que les globes de cristal que j’ai remportés, lance l’athlète de Mont-Tremblant, qui a arrêté la compétition au terme de la saison 2010. Ça m’a pris une douzaine d’années d’efforts, soit une carrière complète, pour aller chercher cette médaille-là. J’ai mis plus d’énergie pour ça que pour n’importe quel autre accomplissement.»
Avec un certain recul, Anderson en convient: il n’aurait pu rêver à un meilleur scénario pour terminer sa carrière.
«En fait, j’ai fini d’une manière que je n’osais même pas imaginer, indique-t-il. Et c’est la façon dont ça s’est produit qui est incroyable.»
C’était le 27 février 2010. À 34 ans, pour son dernier tour de piste, le vieux Jasey-Jay devance le champion autrichien Benjamin Karl pour gagner l’épreuve de slalom géant en parallèle.
«Avant la dernière manche de cette finale (en deux temps), j’accusais un retard de 76 centièmes sur Karl, ce qui est énorme, rappelle Anderson. Mais j’ai tout donné et ça a fonctionné.»
Le triomphe d’Anderson se voulait une fin d’autant plus particulière au terme d’une semaine olympique qui avait bien mal commencé pour lui. Quand il parle de toute l’énergie nécessaire pour obtenir cette médaille d’or, il suffit d’entendre son récit de Vancouver 2010 pour s’en convaincre.
«Après la cérémonie d’ouverture des Jeux, je m’étais retrouvé en camp d’entraînement pour une dizaine de jours, là où j’ai dû travailler parfois 15, 16 ou 17 heures quotidiennement, raconte l’athlète, véritable maniaque de l’équipement. Mes planches n’étaient pas prêtes pour la