Méditation métaphysique
Remise en cause de nos sens qui seraient trompeurs, et en même temps, affirmation d’un Dieu omniscient et omnipotent.
Il faut passer par l’étonnement pour être capable de prendre la distance par rapport au texte, et le comprendre vraiment.
Quelles intentions président à la rédaction du texte ? Recherche d’un indubitable, Dex n’est pas le premier à vouloir cela. En revanche, il est le premier à traiter les choses de la manière suivante : « la raison me persuade déjà … manifestement être fausse. » : il nous dit de traiter de la même manière ce qui est faux et ce qui est probable, crédible, plausible etc. Tout ce qui ne présente pas l’indubitabilité requise sera traité comme faux. Ce en quoi je peux loger le moindre soupçon, je le tiens pour faux. Donc je traite du subjectif comme de l’objectif, donc ce qui sera certain, je devrais le tenir pour vrai ! Je cherche donc une certitude qui puisse égaler la vérité. On l’obtient en posant par avance comme égaux ce qui présente la moindre raison de douter comme égal au faux. Je le considèrerais comme erroné.
Trois couples conceptuels : certitude / doute ; vérité / fausseté ; connaissance / erreur.
On traque donc la moindre raison de douter, de façon déraisonnable mais pas irrationnelle.
Dès lors que cette raison que j’ai de douter n’est pas irrationnelle et donc, même si elle est déraisonnable, j’en ferais à ce point cas que je tiendrais la proposition en cause pour douteuse c’est-à-dire pour fausse.
Idée d’un Dieu tout puissant trompeur n’enveloppe apparemment aucune contradiction.
Si l’opinion que j’ai qu’un Dieu tout puissant peut me trompe n’enveloppe aucune contradiction c'est-à-dire est possible et me permet de donner toute son ampleur au doute, c'est-à-dire à cet instrument négatif dont je me dote pour dégager une certitude égale à une vérité, et bien il faut se saisir de la moindre occasion de douter. Dès lors que c’en est bien une de raison, plus de