Latin : Etude Littéraire sur un passage de la Médée de Sénèque :

Introduction :

Ecrit au 1er siècle avant J-C , la Médée de Sénèque puise ses origines dans un mythe grec qui est considéré comme un des mythes les plus connus. Datant d’environ 2000 ans avant JC, il a été enrichi considérablement jusqu’à Sénèque. Ainsi on a pu voir de nombreux poètes se lancer dans la narration de ce mythe riche de sens et de violence. Il faudra tout de même attendre l’arrivée du philosophe romain pour voir émerger dans ce mythe, toute la fureur du personnage principal. Dans cette pièce, fortement inspiré de l’auteur grec Euripide, Sénèque met en scène cinq personnages plus un chœur. L’extrait étudié est tiré du cinquième acte. A ce moment de la pièce, Créon et sa fille Creuse qui était destiné à Jason, ont tous les deux péri dans l’incendie provoqué par Médée. Cependant Médée n’estime pas que sa vengeance est complète, et entend bien faire souffrir ce mari qui l’a abandonné. Dans cette longue tirade de 84 vers, on peut voir l’instauration du héros mythologique, un héros dépourvu de tout sentiment humain. Sous les yeux du spectateur et du lecteur, Médée se laisse possédé par le dolor, le furor avant d’atteindre le point de non retour, c'est-à-dire la scelus nefas. Dans ce texte une certaine progression se fait sentir, une progression qui tend aux meurtres des enfants. Ainsi dans ce texte, on peut se demander cette scène inscrit elle la pièce dans un théâtre psychologique et psychique qui étudie les passions, les sentiements, et qui retracent le raisonnement que tient Médée ? comment l’amour, ici représenté, peut-il pousser au crime le plus inhumain ? Peut on dire que la destruction est maîtresse de cette scène ?

Médée, une femme tiraillée entre le poids du passé et la douleur présente
Une légende vivante
Un passé omniprésent
Avant son infanticide, Médée à déjà commis des crimes : celui de son frère, celui de Créon et de Creuse sa rivale…
Elle rappelle cela dans les