Mémoire sur les violences conjugales et le travail social en centre maternel
La violence est une constante au sein de nos sociétés humaines. Elle peut se présenter sous diverses formes : physiques, psychologiques, sexuelles et économique, d’où ses conséquences passées, présentes, et probablement futures, notamment en terme de conflit à l’ampleur variée (guerres mondiales, guerre d’Irak, …). Ce qui la définit, c’est qu’elle porte atteinte à l’intégrité des personnes (viols, enlèvements, violences conjugales, maltraitances,…), qu’elle soit portée à la personne, à des individus les uns à l’égard des autres et des groupes humains. Quant à son origine, deux thèses prévalent : la première fait valoir son inhérence à la nature humaine ; la seconde sa provenance de la vie sociale et de ses contraintes. Ces explications ne justifient pas à elles seules le passage à l’acte de violence. D’autres éléments viennent s’y greffer : certains contextes peuvent le faciliter, pouvant être issu d’un mal-être, de la difficulté à accepter les frustrations ou enfin d’un environnement qui la tolère voire l’inculque. Il serait donc subjectif de déterminer la véritable origine de la violence conjugale, de leur lien à la nature humaine ou la vie sociale. Cependant, elle représente une réalité contrastée et complexe du fait de la multiplicité des situations. Elle est marquée par une « dimension sociale qui condamne au silence »*, en raison de l’appartenance du foyer à la sphère privée. Puisqu’elle a été longtemps considérée comme étant privée et que les femmes étaient soumises aux hommes, elle est restée tue et cachée.
Le ministère de la Justice définie la violence conjugale comme « un processus inscrit dans le temps au cours duquel, dans le cadre d’une relation de couple (mariage – avec ou sans communauté de vie-, concubinage, P.A.C.S.) un partenaire adopte à l’encontre de l’autre des comportements agressifs, violents et destructeurs. »**. Ces comportements ont pour but de la part de la personne violente de contrôler et de dominer la victime. La